Nom et Prénom : Oakleaf, Nigel.
Sexe : Nigel est un homme.
Nationalité : Anglaise, né de père anglais et de mère française.
Langues parlées : Anglais à la perfection, français avec un accent. Cependant, comme Nigel a une très bonne mémoire auditive, il connait quelques mots dans beaucoup de langues différentes (il connaît par coeur une chanson indoue, par exemple, bien qu'il n'en comprenne que très vaguement le sens).
Statut : Magicien.
Age : 22 ans.
Type de Magicien : Signeur. Nigel utilise principalement des mouvements de bras et de mains pour ses incantations.
Pouvoir Dominant : L'assimilation de matières.
En entrant en contact avec une matière non-vivante (ou morte), Nigel peut l'"assimiler", ce qui signifie la fondre au sein de sa chair. L'objet fait alors harmonieusement partie de son corps, comme le serait n'importe quel organe. Quand cela marche bien, cela peut donner des résultats comme
ceci, mais si l'objet est trop complexe ou qu'il n'est pas concentré, cela peut donner
cela...
Il peut se séparer des matières assimilées, même si cela lui prend plusieurs minutes. Sa faculté de remodeler ainsi sa chair lui permet de refermer des petites plaies rapidement ou de ralentir un saignement, mais sans plus.
Conditions & Utilisation : Tu as plutôt bien défini les limites de ton pouvoir. On est d'accord : Il peut fusionner avec de la matière non vivante de base. S'il souhaite fusionner avec des objets plus complexes et que ceux-ci fonctionnent il faudra qu'il sache exactement comment ils fonctionnent. Plus la fusion sera complexe, plus le temps pour se séparer de l'objet sera important. Pour le second pouvoir assimilé au premir, je suis d'accord aussi, possibilité de refermer de petites coupures superficielles.Histoire : Nigel était un garçon tout ce qu'il y a de plus normal, premier fils d'un famille anglaise moyenne. Son père était pompier, et sa mère, d'origine française, était professeur de français dans un lycée huppé. Il avait un petit frère, Martin, qu'il aimait... comme un petit frère (c'est à dire avec quelques bagarres de temps en temps, mais rien de grave).
Nigel était un passionné d'anatomie humaine depuis qu'on lui avait offert un squelette en plastique pour ses huit ans. D'ailleurs, il voulait devenir médecin, ou vétérinaire, ou même les deux en même temps (le fantasme d'être pompier lui avait vite passé quand il a pu voir la vie "passionnante" que menait son père à la caserne). Cette passion était son passe-temps favori: il aimait même dessiner de "nouveaux animaux" qu'il inventerait plus tard. Passe-temps totalement innocent... jusqu'au jour où il tenta de coudre le chat et le chien ensemble. Les animaux n'ont rien subi (Dieu merci!), mais Nigel eut droit à une baffe et un sermon dont il se rappelle encore. Suite à cela, il laissa un peu de côté ses envies de charcutier-sculpteur.
Vous avez du remarquer que j'ai parlé au passé jusqu'ici? C'est normal, car la situation a radicalement changé depuis. Si la magie ne s'était jamais éveillée, Nigel aurait pu faire un brillant médecin. Mais hélas, le 24 avril 2025, comme tant d'autres, Nigel fut "frappé par le fléau", comme le disent si bien les humains "normaux". Il n'avait que douze ans.
Imaginez la scène...
Une belle journée de printemps. Nigel est chez lui, en train d'aider sa mère à jardiner. Pour ne pas se blesser avec le sécateur, il enfile des gants bien épais. Après une demi-heure, lassé, il veut retirer ses gants pour aller jouer dans la maison. Et là... Les gants ne se décrochent pas. Rien à faire, c'est comme s'ils étaient collés à sa peau. Il demande à sa mère. Rien n'y fait. Son père rentre du travail et tente à son tour de les retirer. Toujours rien. Nigel commence à pleurer, il ne comprends pas, il n'a pas mis de colle à l'intérieur, il a juste enfilé les gants...
Décidé, le père prends un couteau et tente de découper la base des gants, peut-être que ça aidera à passer. Mais Nigel hurle quand il commence; sa peau était resté collé à la partie du gant qu'il avait coupé et arraché. On voyait sa chair, il saignait comme jamais. Son père venait de lui arracher un profond lambeau de peau et de chair.
Nigel fut emmené à l'hôpital, qui était complètement surchargé ce jour-là; c'était comme si une hystérie collective, partout, on voyait des coupures, des fractures, des brûlures. Ce n'est que bien plus tard que les nouvelles perturbantes sur les événements de la journée sont parvenues à leurs oreilles.
Mais alors qu'ils attendaient un médecin, Nigel, alors sous calmants, se laissa aller profondément. Il y eut comme un chatouillement dans ses doigts, et les gants tombèrent tout seuls. Le médecin et ses parents n'y comprirent rien, mais Nigel, si. Il avait compris que les gants étaient devenus comme sa nouvelle peau, et que tenter de les retirer, c'était comme tenter de s'arracher sa propre peau.
De ce jour, il ne lui reste qu'une cicatrice à la base du poignet gauche, là où sa peau fut arrachée.
Mais les malheurs ne s'arrêtèrent pas là.
L'Angleterre n'étant pas reconnue comme étant l'Etat le plus souple du monde, les "magiciens" (puisque c'était le nom qu'on leur a donné) furent vite très mal vus, puis considérés comme des parias. Au nord de l'Irlande fut créé un camp où ces mages pouvaient être "parqués", comme dans les réserves indiennes des USA.
Nigel, son père et son frère y eurent droit, dénoncés par un voisin. C'était le retour du bon vieux temps de la délation... Martin et Nigel étant tout les deux magiciens de fait, et son père refusant de les laisser seuls, tous les troispartirent pour la réserve. Sa mère put s'échapper et partir vers la France.
Il y passa près de neuf ans. La vie là-bas était assez rude: la réserve, sorte de grand village, n'était pratiquement pas régulé par une entité quelconque, ce qui créait un certain chaos. N'exagérons rien, ça n'était pas la loi de la jungle, mais ça s'en rapprochait.
Nigel, devenu un ado de plus en plus bizarre et inquiétant, continua ses études comme il le pouvait. Hélas, plus aucun espoir de devenir médecin ou vétérinaire, car aucune université n'existait dans la réserve. Il a donc dû apprendre sur le tas, à travers des livres et les renseignements glanés de la bouche de vrais médecins. Aujourd'hui, il est devenu doué dans le domaine, mais se considère lui-même comme un
bricoleur (en français dans le texte).
La vie suivit son cours, Nigel devenant peu à peu un rebouteux aux méthodes peu orthodoxes mais efficaces; il faut dire que les accidents étaient quotidiens dans la réserve, et Nigel faisait un très bon médecin d'urgence. Son père mourut, tué dans un incendie ravageur, le laissant seul, lui et son frère. Il dû donc subvenir aux besoins de sa famille, ce à quoi il arrivait plus ou moins.
Après quelques mois, à force de soigner les bonnes personnes et de graisser des pattes, il a pu obtenir un visa de sortie de la réserve; une sorte de certificat de "renoncement à la magie", que bien peu acceptaient de signer. Il décida de partir pour la France, pays où il avait une chance de retrouver sa mère. Mais avant de partir, il fit la promesse à son frère de revenir le chercher, et de le faire sortir.
Pourquoi? Ha! Vous ne savez pas ce que c'est de passer toute son adolescence dans les camps...
Nigel, depuis son entrée dans la réserve, a un caractère assez particulier. Le mot qui conviendrait le mieux est sans doute "exubérant": il est très excité par tout ce qui l'entoure, parle très fort, rigole de tout (surtout de ce qui est particulièrement sanglant ou morbide) et a tendance à se prendre pour le nombril du monde. Ses vêtements, souvent tachés de sang par une intervention rapide, ne lui donnent pas meilleure mine. Mais en dehors de ces aspects qui en rebutent plus d'un, Nigel est quelqu'un de serviable, faisant plus attention à la santé d'autrui qu'à la sienne. Magiciens comme humains peuvent lui accorder confiance, il ne leur fera pas de mal.
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